Global Bioenergies a été créée en 2008 pour relever un défi inédit : développer un procédé pour convertir les ressources renouvelables (résidus sucriers et céréaliers, déchets agricoles et forestiers), en l’une des principales molécules dérivée du pétrole, l’isobutène.
Deux avantages majeurs caractérisent cette nouvelle approche de la fermentation d’un gaz, et se traduiront par des coûts d’exploitation réduits :
- La principale limite des procédés de fermentation classique, – la toxicité envers le microorganisme du produit liquide qui s’accumule dans le milieu réactionnel – est levée puisque le produit se volatilise spontanément. Le procédé peut même être mis en œuvre de façon quasi-continue.
- L’étape de purification est simplifiée : il n’est plus question d’extraire un composé liquide noyé dans un bouillon de culture complexe et variable, mais seulement d’isoler l’isobutène environné d’air, de CO2, et de vapeur d’eau. Des approches classiques, robustes et éprouvées depuis des décennies existent pour ce faire.
Pourquoi mettre en place un tel procédé ?
Parce que l’isobutène, l’une des grandes « briques élémentaires » de l’industrie pétrochimique, représente un marché existant de 25 milliards de dollars, et pourrait à l’avenir adresser un marché supplémentaire de 400 milliards de dollars.
15 millions de tonnes sont produites chaque année, et sont transformées notamment en ingrédients cosmétiques et carburants.
Cette première a ouvert un nouveau pan de ce domaine nouveau qu’est la biologie synthétique.
Les microorganismes modifiés ont été utilisés dans des fermenteurs de taille croissante, en laboratoire, puis en pilote industriel. Ils sont dédiés à être utilisés dans des usines installées en zone rurale, afin de produire des ingrédients cosmétiques et des carburants.

Fermenteur industriel